Des Sources Monseigneur

Des Sources Monseigneur Eurasier

Eurasier

Le début de notre histoire ou nos origines

Le début de notre histoire ou nos origines



Nous sommes nés d'un rêve


 


C'est dans les années cinquante, que furent entreprises des recherches destinées à mettre au point une nouvelle race de chien : l'Eurasier, race allemande créée dans les années 1960.


 


En effet, à l'origine, le Laïka de Nenetz, chien d'une santé irréprochable, d'une fidélité à toute épreuve, était le meilleur collaborateur des éleveurs de rennes. A la fois berger et gardien, il protégeait son troupeau avec férocité.


Malheureusement, cette race ne put jamais être importée en Europe occidentale et traverser le rideau de fer de sa Russie natale. Si l'homme sélectionne et améliore la nature, malheureusement quelquefois à contre sens, il crée rarement une race de toute pièce.


C'est pourtant le cas de l'Eurasier qui est issu de la volonté d'un homme, Julius Wipfel.


 


L'objectif de cette création fut d'obtenir un chien de type nordique, de taille moyenne, au look attirant, avec une bonne adaptation aux divers styles de vie (ferme, banlieue, appartement) et possédant un caractère stable sans agressivité.


 


Julius WIPFEL, un allemand, était passionné depuis son adolescence par les chiens de traîneaux nordiques, en particulier le Laîka de Nenetz.


 


Julius Wipfel était éleveur de  Wolfspitz (Keeshond - Spitzloup), juge international  pour le ChowChow et passionné de génétique. Son but était de "recréer" le Samoyède original, celui qui pouvait être blanc, noir ou brun. Supposant  que le Samoyède et le Mastiff du Tibet (Tibetan Mastiff) étaient les ancêtres du ChowChow, il choisi le ChowChow et le Wolfspitz pour produire la race.


 


Un chien appelé "le Canadien" laissé par les troupes canadiennes marqua sa vie. Ce chien de traîneau d’une intelligence remarquable n’était pas adapté à sa famille, il était trop indépendant et dangereux pour les étrangers cependant sa personnalité le fascinait.


Dans les années 50, il acheta une spitz-loup appelée "Bella von der Waldmühle". Lors d'une conversation avec son épouse Elfriede WIPFEL,  où il vantait les qualités du " Canadien ", sa femme lui dit qu’il devrait créer une race ayant la beauté et la gentillesse de Bella et l’intelligence et la forte personnalité du Canadien.


   


Ce fut là le début de notre histoire….


 


 


Afin de réaliser son rêve, il s’intéressa aux travaux d’un éthologue appelé Konrad LORENZ. Ce dernier s’était intéressé aux chiens en particulier aux chows-chows, Julius WIPFEL fut fasciné par la personnalité de ces chiens.


 


Dans les années 60, aidé par Charlotte BALDAMUS (elle créera la lignée Jägerhof), il sélectionna la race en croisant des chows-chows avec des spitz-loups (keeshond).


 


Trois mâles Chows-Chows (deux rouges et un noir), Arocco, Ko-San-Lo-Pollo-Pong et Igor, furent accouplés à quatre femelles Spitz-Loups, Bella, Annet, Asta et Anka


Cela donna, entre 1960 et 1964, vingt-sept chiots répartis en six lignées. Parmi ces chiots, trois types furent déterminés.


Le type A, trop proche de l’un de ses deux parents.


Le type B, d’aspect et de caractère trop sauvage et peureux.


Le type C, se rapprochant du grand Spitz au caractère stable et à l’aspect suffisamment éloigné des deux géniteurs.


Le type C fut donc utilisé pour réaliser la deuxième génération: cinq saillies entre trois mâles et deux femelles. Vingt-cinq chiots naîtront alors, entre 1962 et 1966.


Un seul géniteur sera gardé pour réaliser la troisième génération: Droll von Jägerhof.


 


En 1969 une nouvelle race canine du nom de « Wolf-Chow » (Chow -Loup) était créée.


 


L'élevage fut conduit scientifiquement avec le concours de l'université de Göttingen pour des questions de génétique. La sélection se poursuivit avec des croisements opérés entre les sujets de la même génération, afin que les caractéristiques morphologiques et psychologiques des deux géniteurs soient parfaitement équilibrées.


Pour ne pas tendre rapidement vers la dégénérescence il fallait introduire le sang neuf d’un chien à « tendance polaire ». Le Samoyède était tout désigné pour apporter ses gênes ancestraux venant du Grand Nord.


Ce fut l’arrivée en 1972 de Cito von Pol (qui se prénomme aussi Orion von Bergstrasse) dans la lignée des Wolfs-Chows.


Cito, mâle tout blanc par excellence, réalisera, semble-t-il, cinq portées avec quatre femelles différentes. Seule Miju, l’une des quatre femelles, était à tendance noire. Or sur les dix-huit chiots issus de ces cinq portées, quatorze furent totalement noirs, ce qui fait dire à certains éleveurs que Cito est responsable de la couleur noire chez l’Eurasier.


C’est à la fois vrai et faux.


Vrai car si le Samoyède est blanc, il fut, à une période, également noir voire tacheté. Or la rencontre avec les femelles Chow-Loup fit ressortir le gène de la couleur noire.


Faux car dès l’origine du Chow-Loup l’un des premiers mâles Chows-Chows utilisé comme géniteur, Igor von Kwy-Chu-Florian, était noir.


Parmi ces dix-huit chiots on trouve Cinok von Stechersee, celui qu’on peut considérer comme le père de la lignée française des Eurasiers.


Avec l’apport du sang de cito, la race fut considérée comme stabilisée.


Ce fut Julius WIPFEL qui trouva le nom de la cette nouvelle race : puisqu’il était un trait d’union entre le Spitz européen (Spitz-Loup) et le Spitz asiatique (Chow-Chow et Samoyède) l’EURASIER était né.


 


En 1972, Konrad LORENZ recevra en cadeau une des premières Eurasiers appelée Nanette vom Jägerhof qui fût d’après lui le meilleur chien qu’il ait eu.


Il fonda avec Charlotte BALDAMUS et Werner SCHMIDT (généticien et biologiste) le club appelé Zuchtgemeinschaft für Eurasier e.V. (ZG) en 1973.


C'est en 1973 également que, la race fut reconnue par la Fédération Cynologique Internationale (LA FCI déterminait son standard le 27 février 1973 sous le numéro 291).


Au Canada, la race fut reconnue par le Club Canin Canadien (CKC) en 1995 et n'est actuellement pas encore reconnue par l'American Kennel Club (AKC).


 


Julius WIPFEL a donc mis une vingtaine d’années pour réaliser son rêve.


 


A part les six lignées d’origine, deux lignées tardives semblent avoir été autorisées par le VDH (équivalent allemand de la Société Centrale Canine en France) : la 7ème lignée entre le mâle Spitz-Loup Astor et la femelle Chow-Chow Aina, donnant deux portées entre 1972 et 1973 (douze chiots) et la 8ème lignée entre le mâle Chow-Chow Hérold et la femelle Spitz-Loup Molly, donnant trois portées entre 1984 et 1986 (vingt-trois chiots)